Cameleon oiler plus !

Il y a quelques temps de cela à présent, j’ai reçu un message sur mon article faisant suite au montage d’un Cameleon Oiler (Cameleon Oiler, 6 mois plus tard) : il s’agissait de Mario, de Cameleon Oiler  qui m’a proposé très gentiment de tester son nouveau modèle, le Cameleon Oiler PLUS.
J’avoue avoir été très (agréablement) surpris d’être contacté, d’autant que mes articles à ce sujet datent de 2012 : moi qui pensait que ce genre de propositions n’arrivaient qu’aux autres, me voila aujourd’hui doté du nouveau modèle de la marque pour un test.

Avant de continuer, je tiens à préciser que je n’ai aucun lien avec la société Cameleon Oiler , à part être leur client, et que ce qui suit n’engage que moi. Il ne s’agit pas d’un comparatif  de produits, ce n’est pas le sujet d’aujourd’hui.

Aller, hop, on y va!

Un graisseur automatique ?

Je vais d’abord revenir sur l’utilité de lubrifier sa chaîne de moto (c’est aussi vrai pour tout entrainement par chaîne) : elle limite l’usure de la chaîne [à rouleaux], mesurée par la détente de celle-ci. En effet, elle prend de la longueur avec le temps, qui est la traduction de l’usure des parties pivotantes et non d’un allongement du métal. Les chaînes à rouleaux modernes utilisent, la plupart du temps, des joints toriques retenant une graisse autour des axes, induisant une lubrification à vie de ceux-ci uniquement. Les joints toriques s’usant avec le temps (vers les 8-9000 km), il est donc nécessaire de lubrifier les rouleaux, pignon de sortie de boîte et couronne de la chaîne de transmission secondaire. En toute logique, c’est la partie intérieure qu’il faut lubrifier.

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En résumé : lubrifier correctement et régulièrement préserve la durée de vie du kit chaîne.

Reste à savoir avec quoi lubrifer :

  • trop fluide, l’huile partira rapidement (surtout par temps de pluie)
  • trop pâteux (graisse), cela aura tendance à accumuler les saletés et le risque de généreux un bel abrasif (particulièrement vrai en off-road)

et quand …

  • trop de lubrifiant, on risque de mettre des cochonneries partout
  • pas assez souvent, on risque de bousiller la chaine prématurément (points durs, claquement, chaîne qu’on essaye de retendre jusqu’à passer chez le garagiste pour changer le kit chaîne)

Enfin, faut-il nettoyer sa chaîne avant de la lubrifier (je pense que c’est préférable, certains pensent que non, chacun son combat) ?

La chaîne est soumise à des conditions extrêmes (rien que les coups d’accélérateurs violents ne lui font pas du bien), il faut donc en prendre soin pour l’emmener loin.

Je paraphrase moto-securite.fr :

Inutile également de mettre beaucoup de lubrifiant : un dépôt de graisse excessif va retenir les poussières et salir par projections la moto et le motard. Un film fin, mais continu, suffit. Le mieux est de l’étaler au pinceau.
Submerger la chaîne de graisse ne fait que démontrer votre inexpérience et votre inefficacité, en plus d’asperger de postillons graisseux les copains qui vous suivent d’un peu trop près…
Mieux vaut graisser un peu et souvent que beaucoup mais rarement !

Sources :

De l’utilité du Cameleon Oiler

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Prendre soin de sa chaîne est relativement simple, mais prend un peu de temps. Les étourdis comme moi auront vite fait de rater leur planning de graissage. Après avoir cherché une solution qui gomme ces défauts, j’avais choisi de m’orienter vers le Cameleon Oiler pour les raisons suivantes :

  • sa simplicité de montage et de fonctionnement
  • la lubrification permanente (régulière) automatique
  • le nettoyage que permet l’huile fine de ce graisseur (c’est un effet de l’huile fine)
  • la promesse d’emmener plus loin mon kit chaîne (donc un retour sur investissement)

Ce qui est certain, c’est que mon kit chaîne est impeccable après 13000 kms sans la retendre : certes je ne roule pas beaucoup et j’ai dû remiser mon Hornet quelques temps mais je ne fais quasiment que de la ville, ce qui implique de très nombreux redémarrages.

Bref, aujourd’hui, nous nous intéressons donc au petit frère : le Cameleon Oiler Plus !

Cameleon Oiler Plus

Première chose agréable : le packaging. J’avais reçu le précédent dans un simple carton, c’est à présent un véritable emballage.

NB: il est possible que cela ait été changé entre temps, j’ai acheté mon premier kit en 2011!

Les nouveautés sont mises en avant sur la boite:

  • ajustement en fonction de la température (bien !)
  • mode trek (bon, utile surtout pour la pluie avec mon Hornet)
  • détecteur hors-route
  • contrôleur d’arrêt

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Le packaging est très similaire au précédent :

  • le Cameleon Oiler lui-même avec sa réserve de lubrifiant sous forme de tube, son alimentation et le flexible souple (d’un seul tenant). A noter que dans le kit de base, le tube est pré-rempli (jusqu’à 4000 kms de lubrifiant).
  • le tube semi-rigide pour « amener » l’huile près de la jonction chaîne/couronne (attention, qui est pré-rempli à présent)
  • trois colliers en P pour faire passer le tube semi-rigide
  • trois vis taraudeuses
  • deux fiches voleuses
  • deux bouchon du tube de réserve percé (important)
  • une dizaine de colliers d’une bonne longueur et solides
  • une notice en plusieurs langues
  • un autocollant

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Notez tous les capuchons rouges : ce sont ceux qu’il faut enlever pour le fonctionnement normal.

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L’huile semble [visuellement] toujours la même, à la viscosité qui rappelle celle pour chaîne de tronçonneuse (rappel : n’utiliser que l’huile Cameleon Oiler pour votre graisseur Cameleon Oiler/PLUS…).

Comme dit précédemment, le contenu du packaging est très similaire, je vais donc me concentrer sur les nouveautés, car c’est dans le boitier que cela se joue.

Principe de montage du fonctionnement du Cameleon Oiler/Plus

Le boitier laisse descendre par gravité l’huile contenu dans le tube de réserve et vient le déposer sur la chaîne à travers tout le circuit à intervalle régulier. Simple, non ?

Nouveautés du Cameleon Oiler Plus

Réglage

Le principe de fonctionnement est très simple, calqué sur le précédent avec une amélioration.

Le Cameleon PLUS à une lubrification cyclique réglée à 3 minutes et 20 secondes. À chaque cycle, il ajustera la lubrification automatiquement à la température actuelle. Selon la formule réactionnelle du lubrifiant synthétique P.A.O. Cameleon Oil (CCo-190) et autres facteurs, il apportera une lubrification égale et constante sur la chaîne du véhicule, quelle que soit la température extérieure (changeante, par nature).

Afin de régler la lubrification (combien de temps le boitier va « ouvrir pour laisser passer » l’huile), il faut programmer le boitier : une fois le contact établi, vous disposez de trois secondes pour appuyer et maintenir l’unique bouton. Pas de panique, c’est simple : appuyez et maintenez le bouton du boîtier, une lumière rouge clignotera successivement et marquera le choix de réglage désiré allant de 1 (pauvre) à 7 (riche).

 

Cette fonctionnalité est pratique car elle laisse moins de place au hasard : sur le modèle précédent, c’était la durée de la pression qui déterminait la longueur du cycle (j’appuie 5 secondes pour 5 secondes de lubrification; 1,3 seconde pour 1,3 seconde de lubrification, etc… vous avez compris, je pense). A noter que lors du démarrage du véhicule, le boitier clignotte pour indiquer le réglage en cours : pratique. Moi qui avait aimé le côté simple du Cameleon, je suis d’autant plus servi. !

Grosse nouveauté : une fois le réglage effectué (de 1 à 7), le boitier va adapter en fonction de la température extérieur (eh oui : température basse ou haute =  viscosité de l’huile différente).

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Enfin, le boitier clignotera 1 fois toutes les 5 secondes pour indiquer que le  Cameleon Oiler Plus fonctionne en mode « normal » (cf le mode Trek plus bas).

Comment déterminer le réglage dont j'ai besoin ???

C’est finalement assez simple : l’inspection visuelle. La chaîne doit être propre mais pas saturée d’huile (juste un filet), un peu comme une chaîne neuve par exemple. Par expérience, une valeur comprise entre une demie-seconde et une seconde était largement suffisante dans mon usage ville sur le modèle précédent: je l’ai déterminé par l’expérience, en faisant un bilan tous les deux-trois jours.

Mode Trek

Le mode trek s’active manuellement : en cours de fonctionnement, appuyer une fois sur le bouton du boitier pour double la quantité d’huile (permet de ne pas re-régler le boitier). Le boitier clignotera alors 2 fois toutes les 5 secondes pour indiquer ce réglage.
Appuyer une deuxième fois pour tripler la quantité et le boitier clignotera 3 fois.

Pour revenir en mode de fonctionnement normal (et donc clignoter… 1 fois), il suffit de rester appuyé pendant 7 secondes ou bien de couper le contact (méfiance, il faut donc remettre ce réglage en cas de pause-pipi dans la nature sauvage).

Détecteur Automatique de Sentier (D.A.S.)

Ce mode ajuste automatiquement la lubrification (jusqu’à +10%) selon les vibrations reçues : l’idée étant d’aider la lubrification en partant du principe que si ces vibrations sont percues, c’est que nous ne roulons plus sur route (et donc un risque plus élevé de poussières et autres cochonneries).

Mode Automatique D’Arrêt Progressif

C’est un truc qui manquait sur la première version. En cas d’arrêt du véhicule (à un feu par exemple), l’huile ne continue pas d’être acheminée sur la chaîne. Vu que cette dernière ne tourne pas, l’huile ne peut tomber au sol.

Cette fonctionnalité du Cameleon Oiler Plus permet donc de diminuer (voire de l’annuler) les pertes.

Par expérience, ça n’a jamais été un problème pour moi, même dans mon parking.

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Montage

Je reviens sur le montage qui, bien qu’il soit identique, permet de rajouter quelques photos. Personnellement, je n’utilise pas les vis taraudeuses.

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La miss à nue

Cette fois-ci, j’attrape les feux de position par un domino

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Le boitier retrouve sa place, attaché au faisceau de câbles (pratique car on ne le voit pas de l’extérieur, mais du coup, pas pratique pour activer le mode trek, m’enfin bref) :

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Comme pour la fois précédente, il faut réfléchir au routage du tube semi-rigide. Ayant eu des soucis sur le montage précédent, je fais plus simple même si cela est plus visible de l’extérieur.

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Le tube rigide installé, j’ai donc enlevé le capuchon rouge au profit du blanc (celui qui possède un trou pour que l’huile puisse passer dans la pompe par gravité)

Attention, qui dit trou, dit écoulement, il faut donc positionner le tube et raccourcic/baisser le niveau au besoin

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Sinon, cela risque de s’écouler partout (voir l’assiette du liquide alors que la moto est toujours sur sa béquille latérale)…

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L’embout transparent blanc ne tient pas bien quand il vient juste d’être remplacé : renseignement pris auprès de Mario, c’est normal et il suffit de laisser le tube se refermer autour de l’embout avec le temps. Si la longueur est trop longue, il suffit de le couper proprement (ce que j’ai fini par faire, le collier était une tentative avant la réponse de Mario). Il n’y a alors plus de problème.

La fin du tube est placée au-dessus du feu stop/position, comme la fois précédente (on voit le tube passer, au fond).

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Pour les curieux, vous aurez peut-être remarqué le grip blanc transparent autour du bras oscillant : il s’agit d’un accessoire pour vélo qui s’accroche sur lui-même (sans colle ni adhésif). Je l’ai mis là simplement pour augmenter l’accroche du tube semi-rigide et éviter qu’il puisse se déplacer. Il s’agit d’un « plus » que j’ai préféré mettre.

Après plusieurs jours sur plusieurs d’utilisation sur plusieurs semaines, le résultat est toujours aussi chouette. Il a fait très humide ces derniers temps (pluie, brouillard) et avec un réglage à 3, c’est très suffisant !

En attendant des vidéos un peu plus rigolotes, en voici quelques unes pour illustrer le montage (oui c’est encore un peu austère ^^)

MAJ : vidéo de programmation du boitier

Prochaines étapes à venir:

  • Compte rendu d’utilisation avec un peu plus de recul
  • Une vidéo du Cameleon Oiler PLUS en action
  • Un montage vidéo un peu plus rigolo

Un grand merci à Mario pour que ce test devienne réalité ainsi que son aide et sa gentillesse !

A bientôt pour de nouveaux visuels/vidéos dans quelques kilomètres 😉

Vincent

Ca continue!

Après avoir délaissé ce blog, je vais profiter des quelques nouvelles pour le déterrer.

Côté écriture

j’ai avancé (jamais assez vite à mon goût), puisque j’ai bientôt bouclé le 10è chapitre. Le but étant de découper le bouquin en plusieurs grandes parties, afin de le donner à mes beta-lecteurs. Bref, c’est du détail mais ça continue. L’idée de me fixer de plus petits objectifs (des parties) est moins flippant et permet de garder sa motivation.

Je vais sûrement faire un article sur différents aspects de l’écriture et les outils, ça pourra toujours donner des bases ou des idées à certains.

Côté Cameleon Oiler

Impeccable, rien à redire, je n’ai touché à rien depuis le montage. Juste vérifier que la chaîne est graissée et vérifier le niveau dans le tube-réservoir. Rien à dire sur la chaîne (mais je ne roule pas beaucoup), bref du tout bon.

 

Côté CAP

j’ai enfin repris le sport (il était temps, avec le poids que j’ai pris…), rien de spécial, sauf que je ne pense pas refaire de si tôt une épreuve, quelle qu’elle soit (bien que j’aimerai bien préparer des épreuves plus longues). Pas assez de temps avec toutes ces activités, il faut faire des choix…

Voila, c’est tout pour le moment, pas de résolution pour 2013, ça permet d’éviter de ne pas les tenir ^^
Ah, si, il faudrait que je fasse de nouveaux articles autour de la moto et plus particulièrement sur la première machine, car c’est un des articles les plus consultés sur ce blog!

 

Cameleon Oiler: 6 mois plus tard

MAJ : test vers le nouveau modèle ICI

bonjour à tous, un petit billet à double usage aujourd’hui.

La premier histoire de remettre un coup dans ce blog, car ça fait belle lurette que je n’y suis pas revenu.

La seconde, c’est concernant le Cameleon Oiler: au bout de 6 mois (mais pas tant de bornes que ça), je peux dire que j’en suis vraiment satisfait. La lubrification continue son bonhomme de chemin et tout fonctionne bien. Pas de mauvaise surprise, ni pour la chaîne, ni pour les températures basses (tout fonctionnait à -6°C).

N’oubliez pas de laver vos bécanes si ce n’est pas déjà fait, même s’il y a eu peu de neige et de sel/sable, ça peut pas faire de mal!

Post-mortem: plateau

Voila quelques temps que je voulais revenir sur le (satané) plateau, après l’avoir passé… et d’avoir pu cogiter après l’avoir eu.

Pour l’anecdote, j’ai commencé à écrire ce billet en aout dernier! 🙂

 

votre pire cauchemar sur le plateau

 

Le plateau est vraiment le gros morceau du permis A. Il combine 2 spécialités, à savoir le lent et l’allure normal, mais également du bachôtage, avec les fiches et les vérifs. Des choses bien différentes, qui occupent énormément et où se demande souvent comment on va faire pour se dépatouiller.

Chapitre 1: le lent

Le lent est spécial, car il faut réussir à  déplacer son véhicule sur des parcours sinueux, à allure réduite (sûrement censé représenter un parcours entre des voitures ou autre truc du genre, je n’ai jamais vraiment bien saisi mais bref). C’est ce qui m’a donné le plus de mal, car il faut savoir anticiper, prendre en compte le poids, la longueur et le comportement de la moto. Tout ça en même temps. Mais il y a un truc… Enfin, en fait, plusieurs, mais il y en a un qui marche et qui aide beaucoup. J’y reviens 🙂

Cela parait simple et compliqué à la fois et ça l’est! Pourquoi? eh bien parce que si vous n’avez pas le feeling de la machine, on galère. Sur la selle, on a l’impression de faire des manipulations de folie, alors qu’en fait, bein, on bouge pas tant que ça. Il y a 4 parcours, plus ou moins délicat, mais c’est toujours un peu la même chose en fait. Le principe est d’anticiper et de prendre large les cônes. Mais souvent, ça ne suffit pas, il y a un truc assez facile à faire et à retenir.

LE truc qui permet de se dépétrer pour le lent: observer le piquet/cône extérieur et braquer le guidon dès qu’il arrive à l’aplomb du cône intérieur. A ce moment, fixer le piquet/cône suivante en braquant rapidement le guidon (rappel: on tire le guidon!). Bien sûr, moduler en fonction de la moto, se pencher (important) et être mobile sur le véhicule. Et enfin, ne pas se crisper, pointes des pieds sur les cale-pieds et on respiiiiire.

Voila, c’est aussi con que ça et c’est très efficace. En tous cas, ça a été très efficace pour moi… Le reste, c’est de la pratique, on laisse le cerveau au vestiaire et on fait tout au feeling…

Une petite subtilité à ne pas négliger: le duo. C’est très spécial, il ne faut surtout pas le négliger. J’étais très à l’aise en roulant normalement mais une catastrophe sur les lents… Là, je n’ai pas vraiment de conseils à donner…

 

Chapitre 2: le rapide

La partie où j’étais le plus à l’aise. Premier conseil tout bête: si on rentre par la droite dans le slalom, on sort du même côté au retour… Tout bête mais ça évite de trop réfléchier.

Deuxième conseil sujet à controverse: le demi-tour. Il semble que d’une auto-école à une autre, on ne le fasse pas passer de la même manière. Chez Monneret, pas de contre-braquage, mais on accompagne la machine dans le demi-tour et on approche le visage du guidon (côté intérieur du virage). C’est très spécial et j’y mis du temps à trouver le truc secret:

1) en sortant du slalom, on ralentit au frein moteur pour passer aux alentours de 20 km/h (ne pas regarder le compteur, il faut que ça se fasse au feeling voire au son…)

2) la tête se déplace au niveau de la main et c’est ça l’élément déclencheur: inconsciemment, vous tirerez sur le guidon et tout se fait tout seul!

Bien sûr, on regarde le plot et en sortant on relève la tête pour regarder le plus loin possible l’arrivée: le regard guide la moto. Avec la vitesse, pas besoin de remettre les gazs. Si on ne va pas assez vite, on peut ouvrir légèrement les gazs. Méfiance, sinon c’est le tout droit assuré et le vol plané… Normalement, pas besoin, mais je n’y arrivais pas sans réouvrir les gazs en sortie du demi-tour…

Pour ma part et pour avoir vu d’autres auto-école à l’oeuvre, je trouve cette méthode bien plus efficace…

Pour le reste, rien de méchant, c’est de la pratique et du feeling. Mais bon, encore une fois, le rapide a été beaucoup plus simple pour moi que le lent, assurément…

Evidemment, lors du lent, ce n’est pas toujours facile: les moniteurs y vont un peu tous de leurs conseils, on est parfois submergé par toutes les informations et tous les tracés différents, le feeling (nouveau) avec la moto, la pluie, etc… c’est normal de se sentir submergé (sauf cas exceptionnels, ceux qui déchirent tout 🙂 ). Après avoir passé environ 28h sur le plateau, j’étais vraiment soulagé de m’être débarassé des cônes! Et il parait que j’étais dans la bonne moyenne!

Ah, last but not least: ne pas négliger les fiches! C’est vraiment dommage de se faire recaler pour celles-ci alors que les examinateurs ne sont pas là pour enfoncer les gens.

et maintenant ?

Cela fait quelques temps que je n’ai pas posté. Enfin si, mais pour ce que je fais.

Eh bien, je ne fais pas grand chose. Bon, j’ai repris la course à pied, ça fait plaisir d’y retourner.

J’ai dépassé les 400 km, d’ailleurs. Je n’en tire aucune fierté, juste que je trouve ça rigolo, ces statistiques.

 

Jour J

Jeudi 23 Septembre – jour d’examen avec Antoine – distance: environ 13 km

Aujourd’hui c’est le grand jour. J’ai rendez-vous à 12h30 pour mon examen à Villacoublay. J’arrive et je croise Tony, avec qui j’ai roulé la veille et qui passe son exam le même jour. Je m’apperçois que je ne suis pas dans le même groupe que lui, car il va vers Gennevillier. Je laisse donc le groupe partir avec Cédric et je m’installe près d’un jeune, David. Rapidement, nous nous appercevons que nous passerons l’examen ensemble. Bizarrement, la moto école est plutôt vide: 2 personnes tournent sur le lent puis vers le rapide. Le ciel est sombre, les nuages s’amoncèlent doucement. Cela ne présage rien de bon, la pluie semble arriver.

Antoine arrive, nous brief rapidement. Ca va très vite, car nous ne sommes que 3 à passer à Villacoublay, ce qui m’arrange (c’est plus rapide pour faire passer tout le monde 🙂 ). Nous partons à 2 motos, ce qui est plutôt cool, car nous avons chacun une moto et Antoine ferme le convois, Sony, le dernier élève, nous attends sur place. Direction le pont de Sèvres, puis demi-tour en-dessous, remontée sur la 118 (la pluie commence à tomber…), direction ZA Villacoublay et.. ah bah on y est. C’est beaucoup mieux que Gennevillier!  La pluie s’arrête.

Durant la matinée, j’étais assez nerveux car en plus de l’exam lui-même, je me demandais si l’examinateur serait présent (avec les grêves sur les réformes des retraites). Nous garons les véhicules, discutons, Sony arrive. Puis rapidement, c’est l’examinateur qui se présente. Petit débrief sur fond de tonnerre lointain, l’examinateur nous donne les consignes d’usage. Il insiste bien qu’il n’est pas là pour nous piéger et qu’il ne faut pas se mettre en danger, en donnant l’exemple de se tromper de route, mais de continuer même si l’erreur de direction est présente. Cela n’étant pas un motif d’ajournement, cela peut le devenir en cas de situation dangereuse si on tente par tous les moyens de revenir sur le chemin initialement indiqué. Puis la question fatidique: « qui commence? ». Je n’en peux plus d’attendre, je sais que poireauter dans la voiture sera pire, je prends les devants et je commence donc. Radio ok, équipement ok (j’ai enfilé mon pantalon de pluie au passage), réglage des rétros ok… on est parti…

Nous sortons de la zone de plateau et déjà une voiture se présente au loin. J’ai le temps de passer, ok je me lance et là à la radio « vous nous attendrez au rond-point ». Ouf, pas de remarque sur l’initiative: à mon sens, j’avais largement le temps de passer, tout en prenant compte de la route mouillée. D’ailleurs j’ai un trou de mémoire, je ne sais plus s’il a plu pendant mon exam, bref… Je roule doucement, des voitures me collent au derche. J’arrive au rond point, prend la première sortie, me laisse dépasser et… ah… euh… « c’est bon monsieur, vous pouvez rouler ». Ouf… J’entame donc direction Bièvres. Je connais cette route car je l’ai prise 2 ou 3 fois en cours et je m’attends aux virages (qui tournent vraiment bien par moment et sur route pourrie), tout  en me demandant « merde, j’emmanche à quelle vitesse ». Car le panneau indique une fin d’agglomération. Donc 90 km/h. Mais j’ai un doute si c’est 70. Et la route est mouillée, donc normalement 80, mais il a pas plu depuis longtemps, donc route grasse… « Ca commence bien », je me dis. Je fais donc la même chose que la veille: je décide d’une allure batarde et si j’ai le droit à un commentaire du style « monsieur, attention à l’allure », je sais qu’il faudra accélérer jusque 80, au moins :p Mais l’examinateur ne dit rien. La route est sinueuse, je négocie les virage comme appris pour les courbes: virage à gauche, j’adapte ma vitesse, colle du côté du bord droit et tend vers la tangente et réaccélération (gentille) avec une vue en sortie de virage.

Nous continuons les virolos, puis on tourne à gauche, vers Bièvres. Traversée de la ville gentiment, direction la n118 (un beau cédez-le-passage, au passage :)). Je suis content car je connais très bien ces coins là, pour les avoir fait et refait en voiture et vélo! Puis direction Massy. Ici aussi, je connais très bien… Je me cale à 70 sur la n444 (je crois…) et une bagnole tente de me dépasser (péniblement…) dans la fin de côte. J’accélère un peu car je ne voulais pas que le mec se rabatte sur moi (petit instant d’hésitation, j’attends la réprimande dans la radio mais rien…) et me range au milieu, après les contrôles d’usage. Sortie à Igny, puis Massy (sortie d’un stop dynamique, encore une fois, mais en sécurité), et on arrive derrière le parc de Vilgénis: je connais tous ces endroits très bien et je sais où sont les pièges! Bref, je reste concentré pour ne pas me planter. D’ailleurs, je me suis rendu compte que tant qu’on était concentré, le stress s’envole.

Je passe le grand rond point à côté du Parc de Vilgénis et direction Antony. Je cale ma vitesse à 50, le fazer ronronne gentiment. Pas de surprise là encore. Je me demande encore et encore « mais quand est-ce qu’on va sur l’autoroute, y’a pas d’accès par là »…
Massy-Vilaine, on fait un 3/4 de rond-point et on sort puis on m’indique de rentrer sur un parking. « Déjà fini », me demande-je. Mais on me demande de faire un 1/2 tour et je repars. Encore un stop. Là, je dois avouer que je me suis demandé s’il ne voulait pas vérifier que je partais trop à l’arrache des stops. D’un autre côté, pas de reproche. Bref, je laisse courir et je regarde ma gauche: la vue est bloquée par une longue ligne de gros arbres… nice… Je sors tout doucement, tout se passe bien, retour sur le grand rond-point, direction Antony puis direction Chatenay: je sais même par où passer avant de voir les panneaux :p

longue ligne droite avec ralentisseurs (limité à 30), puis nous nous garons: « coupez le contact, monsieur ». Je m’exécute et enlève tout mon barda (et y’en a avec les gilets de moto école, radio, casque, pantalon, veste, dorsale, etc…). David prends ma place.

Je ne vais pas commenter le passage de mes 2 camarades de fortune. De toutes façons, j’avais l’esprit complètement ailleurs, beaucoup plus léger. Aucun commentaire négatif, tout s’est bien passé, on verra le verdict. Je me laisse donc transporter et nous repartons à notre point de départ.

Victoire, c’est un carton plein: 3 reçus sur 3 présentés! Nous repartons vers la moto école, le coeur léger (mais toujours sous la surveillance du moniteur :p). Ironie du sort: ceux partis à Gennevillier n’ont pas pu passer leur exam! J’ai eu encore une fois un sacré coup de bol…

Voila une aventure qui s’achève. Bien sûr, d’autres vont commencer, mais le permis est fini. Ca fait bizarre de se dire que je ne retournerai pas en cours (enfin, quoique…), après plus de 4 mois à fond dans ce permis. Dans l’ensemble, je ne me plains pas, car tout s’est fait assez rapidement, j’ai tout eu du premier coup et la formation a été très intéressante. Je ne regrette pas du tout mon choix de moto-école, et si cela n’a pas été rose tout le temps, dans l’ensemble ça s’est très bien passé. L’équipe est vraiment agréable et pro, chacun a son propre caractère. Même si j’avais déjà dis que changer de moniteur pouvait induire une incompréhension pour l’élève, je dois avouer que cela ne pas trop géné. En revanche, il est indispensable de savoir prendre du recul et de discuter de ses difficultés. Pour ma part, mon collègue Léon m’a énormément aidé pour le plateau (et pourtant, il n’était pas là pendant mes cours).

Voila le trajet que j’ai emprunté:

Pour l’anecdote, j’ai passé 10 rond-points, tu m’étonnes que j’en avais marre!!!!

Un grand merci pour tous ceux qui m’ont aidé, conseillé, supporté et lu. Merci à ma femme qui m’a aidé et écouté , à mes collègues qui m’ont conseillés, aux moniteurs bien sûr, tous ceux avec qui j’ai pu échanger (conseils et points de vues) et à tous ceux que j’ai pu oublier. Un grand merci à Bertrand pour les photos 😉 D’ailleurs, désolé, je n’ai eu ton message que ce soir, le répondeur ayant encore cafouillé…

A bientôt pour d’autres aventures, V à tous et prudence sur la route!

Cours de circu 7 et exam blanc

Mercredi 22 Septembre, 10h-12h – Cours avec Nico – 60 km environ

Aujourd’hui, répétition d’exam. Vu le pétard mouillé de la semaine dernière, je recommence donc une scéance de dernière ligne droite. Je retrouve un bonhomme avec qui j’ai passé mon plateau. Rigolo cette coincidence car nous passons l’exam ensemble…

Bref nous nous équipons: gilet, radio, casque et gants, puis direction un fazer chacun. Nous attendons Nico puis il nous rejoint et nous demande si on veut faire 3 examens blancs ou un cours normal. Nous décidons un exam par personne et nous élançons. Celui qui passe l’exam blanc est devant la voiture, les 2 autres suivent. Nous partons, je ferme la route.

Pour le coup, je ne vais pas parler du parcours des autres. Après tout, ce n’est pas à moi de reporter ce qu’ils ont fait ou non. Bref, les kilomètres passent, nous suivons. C’est déjà un peu plus sympa: on ne zyeute pas ce qu’on fait :p Bref, nous passons par l’A13, Versailles, etc… et arrive mon tour. Plein d’essence et on y va…

Je connais le coin, pour y avoir déjà conduit. Je suis très concentré, notamment sur mes contrôles, vu que Nico m’avait indiqué la semaine passée que ceux-ci n’étaient pas assez marqués. Les premiers kilomètres passent, les instructions défilent mais pas de reproche. Ouf… Arrive une voie d’insertion où 2 véhicules m’empêchent de prendre correctement de la vitesse. Je m’insère derrière la dernière voiture, dépassement, et hop on continue. Rapidement, on sort, direction Jouy-en-josas. Bon, ok…. je m’execute et Nico me demande de reprendre de suite l’A86: ok, j’ai compris, l’insertion n’allait pas la fois d’avant… J’arrive à hauteur d’une twingo à 90km/h. Sans trop réfléchir, je descends un rapport et hop, on s’envole à 110 pour s’insérer, nickel! Evidemment, tout ça ne dure que quelques secondes. Pas de reproche dans l’oreillette, ouf, c’est tout bon.

La suite se passe plutôt bien, hormis une fois où on me reprend pour les distances de sécurité puis 2 fois car je ne me suis pas inséré entre 2 camions à droite (il y avait la place pour se rabattre avec les distances de sécu mais le fait de retourner à droite, rester quelques secondes à droite puis redoubler me paraissait un peu nazer). Bref, on me fait la remarque, mais étant déjà trop près, je n’essaye pas d’aller derrière.

Nous sortons, nous garons et c’est déjà fini. Verdict: ça va. Ouf de soulagement dans ma tête… Pas de reproche sur les contrôles et dans l’ensemble ça va et rien d’éliminatoire. Concentration demain, ça devrait le faire.

Nous continuons et faisons un tour du côté de Bièvres (petite frayeur dans une sortie de N118, où ça passe de 90 à 70 dans un virage, nice…). Sur le chemin du retour, Nico me demande pourquoi je ne fais pas mon contrôle. Rebelote. Du coup, je lui fait un contrôle angle-mort en me tournant bien comme il faut: ok, c’est bon, il a bien compris que ce n’était que temporaire. Pour le coup, mes contrôles angles mort quand je tourne les yeux (en temps normal) lui paraissent être un contrôle rétro. Je comprends mieux les remarques de la semaine dernière…

Voila, nous  rentrons, je suis bien fatigué mais content. Allez, ultime ligne droite demain!