Montage d’un Cameleon Oiler

MAJ : test vers le nouveau modèle ICI

J’étais à la recherche d’un graisseur automatique. Plusieurs existent, chacun avec leur spécificité: Pro-oiler, Scott-oiler et Cameleon Oiler. Il en existe d’autres (ou certains le fabriquent eux-mêmes) mais je me suis beaucoup renseigné sur chacun de ces trois-là. Le Cameleon Oiler a retenu mon attention, car :

  • Il se branche facilement à la moto (uniquement un 12V après contact est nécessaire)
  • Il n’y a pas besoin de percer le bras oscillant (rédhibitoire pour moi)
  • Le montage est relativement aisé
  • évite la corvée de nettoyage/lubrification
  • Permet un nettoyage/lubrification très régulier (toutes les 3mn45 exactement)
  • [censé] augmenter la durée de vie du kit chaîne (j’expliquerai le « censé » par la suite)
  • le prix (c’est un des moins chers)
Le produit fonctionne comme suit: Un réservoir (sous forme d’un tube) d’huile fine est régulièrement pompé pour injecter une certaine quantité de celle-ci directement sur les rouleaux de la chaîne. L’huile présente l’avantage de nettoyer la chaîne et de lubrifier: injecté régulièrement de manière automatique (par le Cameleon Oiler), il n’y a plus de contrainte de le faire très régulièrement.
En effet, lubrifier à l’huile est idéal car cela empêche l’accumulation de poussières et autres cochonneries qui transforme le tout en pâte abrasive (si vous vous demandez pourquoi on nettoie la chaine de temps à autre…). Le revers de la médaille, c’est qu’il faut relubrifier très souvent avec l’huile (surtout sous la pluie…).  Le Cameleon vient donc palier cette corvée: en prime, l’huile permet de nettoyer la chaine automatiquement.
voici un tableau illustrant la fréquence de lubrification:
Bref, j’ai donc commandé directement le kit au Canada (je croyais que cela provenait d’Angleterre). Dix jours plus tard, un petit colis arrive. Voici un descriptif du kit

le colis complet

kit complet
contient:

Le boitier électronique a.k.a. le Cameleon Oiler lui-même (étanche et bien lourd qui inspire confiance)
la deuxième partie du tube acheminant l’huile (en forme d’oval)
12 colliers rilsans
3 pattes de fixation avec ses vis auto-perçantes (me semble-t-il)
2 fiches voleuses
1 notice de montage
1 dépliant publicitaire
2 autocollants « Cameleon Oiler »

Le tube rigide menant à la chaine (la dernière partie)

Note: ne pas défaire la petite boucle

Détail du raccord avec le tube flexible (allant vers le boitier électronique)

Détail sur la sortie du tuble (qui amène l’huile à la chaine)

note : la tige est pleine,cela est normal. Le caoutchouc noir, l’entourant, étant lâche, l’huile va s’écouler autour de la tige (et comme c’est de l’huile, pas de soucis pour la rouille). La tige permet une fixation ferme, en fonction de son besoin. Les dimensions sont (relevées moi-même, sur MON kit, donc sujet à erreur ou autres changements indépendant de ma volonté):

  • Longueur total : 70 cm
  • diamètre extérieur du tube en caoutchouc noir : 6mm
  • Diamètre intérieur du tube en caoutchouc noir : 4mm
  • Diamètre de la tige en métal : 3mm

Attention : ne pas trop écraser le tube en caoutchouc sous peine de former un bouchon ou diminuer le débit

le boitier électronique:

Note: le câblage est déjà préparé. 

La connexion électrique « nue » (on peut souder ou utiliser les fiches voleuses pour raccorder au 12V)

note : oui rien d’extraordinaire, ce sont deux fils quoi 🙂

La bouteille d’huile à utiliser avec le Cameleon Oiler (et uniquement celle-ci, sinon la garantie saute)

Détail sur le tube servant de réservoir

Note: noter le petit trou afin que l’huile tombe correctement dans le boitier électronique par gravité. Ne pas le boucher…

Vue dépliée du tube servant de réservoir (très pratique pour caser dans les carénages)

note : le tube fait 90 cm de long (mesuré par mes soins)

Une des trois pattes de fixation

Une des trois vis allant avec les pattes (visiblement auto-perçante/taraudante)

Note: je ne m’en servirai pas, hors de question de percer le bras oscillant. C’est une empreinte carré

Une des deux fiches voleuses

Détail sur le boitier électronique

  • (première photo) tube d’alimentation et LED d’indication
  • (deuxième photo)   bouton de réglage d’ouverture, alimentation électrique (en haut) et durite qui va envoyer l’huile vers la chaine (première partie)

Implantation

Sur 600 Hornet, le cadre ne permet pas de l’attacher à l’extérieur, comme on peut le voir souvent sur internet.

J’ai vu le montage sur le forum de HorneTeam, je pique donc l’idée

L’espace est très confiné sous la selle du Hornet, il faut donc faire au mieux. Le boitier sera donc accroché au moyen de colliers Rilsans sur un faisceau de câbles: cela suffit. Le tube (réservoir d’huile) passera sous la barre en ferraille (pas de pincement), à côté du bouchon de liquide de refroidissement et remontera complètement dans le carénage, sur le côté gauche de la moto. Ne voulant pas couper le tube (si je change de moto, je veux conserver le maximum possible), je ne le remplirai pas au max, mais jusqu’au niveau de la poignée passager: eh oui, sinon, par gravité, cela va retomber par le bouchon troué…

Un peu plus près

On démonte madame pour accéder aux fils de plaque et de stop (pour récupérer le 12V après contact)

Vue sur l’alimentation d’une des deux ampoules de stop/plaque

note: fil brun: +12V; fil jaune et vert: masse

On fixe le boitier au faisceau et l’alimentation du Cameleon Oiler passe également dedans

Suite du cheminement

Suite…

Et l’arrivée à l’alimentation (le câble noir, qui arrive du coin supérieur gauche)

Connexion avec les fiches voleuses (montage temporaire, je souderai plus tard avec de la gaine rétractable, c’est plus fiable)

Note: prendre son temps pour monter les fiches voleuses, s’aider d’une pince si besoin

On passe ensuite le flexible sortant du boitier, qui ira se connecter sur le tube rigide (sur la photo, je l’ai déjà connecté)

Note: la boucle est présente pour laisser du débattement avec le bras oscillant et pour réutilisation ultérieure. C’est ce qu’avait fait le membre du forum HorneTeam, donc je suis quasi-sûr que ça ne posera pas de problème

Le passage que j’avais décidé de mon tube rigide est nickel: j’ai utilisé les vis de mon pare-chaine et c’est juste pile-poil avec la platine du cale-pied (NB: je pourrai agrandir les trous des fixations, de manière à reserrer plus sérieusement car là ça dépasse un peu quand même).

Afin de préserver la longueur d’origine, je fais un demi-tour derrière le pare-chaîne, puis le tube plonge à côté de la couronne (un collier pince le câble légèrement, ce dernier ne peut donc pas « sauter » sur la couronne). Enfin, le tube est plié  de manière à amener juste au-dessus de la chaine, au plus proche des 2cm de la jonction chaîne/couronne (comme conseillé sur le site)

Note: j’ai démonté la platine du cale-pied sinon impossible de démonter la vis de gauche du pare-chaîne
Note bis: le collier au milieu est présent juste pour éviter que le tube ne se ballade de droite à gauche, il n’est pas serré très fort (mais suffisamment pour que cela ne bouge pas)
Astuces:

  • réfléchir au cheminement avant la poste et aidez-vous d’une pince 
  • Pour avoir un peu galéré, essayer de plier autant que possible AVANT de placer le tube (par exemple, s’aider d’un mètre)
  • Avant de tout brancher, placer son doigt à la sortie du tube et souffler à l’entrée (voir si l’air passe, histoire de pas avoir à tout démonter après, quand c’est rempli d’ huile…)

 

Détail

Remontage de la platine

Note: le montage est assez discret, avec le flash, c’ests très visible, mais en vrai, ça va

Vue arrière

Vue de dessous la chaîne (la sortie du tube est visible sur le 2è espace, à partir de la gauche)

Une autre vue de l’arrière

Encore une autre vue

Vue sous la couronne (le câble ne touche nul part c’est un effet de perspective)

Le montage m’a pris un peu plus de 2h, le temps de réfléchir et essayer de poser ça le mieux possible. J’ai surtout galéré avec les fiches voleuses (m’y suis mal pris). Quand tout est remonté et qu’il faut remplir le tube d’huile, utilisez un petit entonnoir ou si comme moi y’a rien, prenez un petit bout de papier, roulé en cône, ça marche très bien.

L’huile est très visqueuse, c’est assez étonnant.

Une fois le tout monté, il faut programmer le boitier. C’est très simple, tout est ici:

http://www.youtube.com/watch?v=bB6dVWttVQ8

(lire les textes à partir de 1’15)

Il faut laisser le temps au système d’amorcer l’intégralité du tube. Le temps est variable, certains mettent une heure en fonctionnement, en programmant 30 secondes de temps d’ouverture (j’ai vu pour d’autre 100 kilomètres, mais comme c’est un timer, la distance importe peu).

Dans mon cas perso, je n’avais rien au bout de 30 minutes et 10 km de route (programmé à 30 secondes), mais de l’huile est présente à la jonction entre le tube souple et rigide: ça ne devrait pas tarder. Si l’huile ne coule pas assez ou pas, c’est qu’il y a un problème dans le cheminement de mon tube (démontage à prévoir dans ce cas pour refaire le cheminement…). J’imagine qu’en fonction du cheminement, c’est plus ou moins long (longueur, montées et descentes).

Pour vérifier que le tube n’est pas malmené, une fois que l’huile coule, contact allumé, il suffit d’attendre que le boitier « ouvre » pour vérifier l’huile qui en sort.

Ce système simplifie les choses mais:

  • Il faut quand même vérifier l’état de la chaine (et surtout la lubrification)
  • Il faut vérifier de temps à autre le niveau d’huile pour chaine
  • Il faut agir sur le temps d’ouverture de la pompe en fonction de la conduite et du temps (pluie, froid, etc…)
 Pour terminer, je dois avouer que le montage est assez aisé, il faut bricoler un peu. L’avantage est qu’il est peu intrusif, ça éviter de trop couper le circuit, de percer le bras oscillant  ou de débourser plus de 250€… Certes le système est un « timer » assez basique (comparé au scottoiler e-système ou pro-oiler) et il faut changer la programmation si besoin, mais au moins la lubrification est fréquente et propre et le procédé vraiment pas contraignant (en quelques secondes, c’est fait). Le kit est soigné, les pièces inspirent confiance et le tout est garantie 3 ans.
Ce qui m’a un peu déçu, c’est le tube de réservoir qui est trop plié (cela créé des pincements, je trouve ça un peu dommage), ainsi que le tube rigide. Sinon, c’est du tout bon.
Je ferai un retour au fur et à mesure. Là j’attends que l’huile arrive en sortie du tube rigide, je vérifie que la quantité d’huile éjectée correspond (certains ont eu des soucis) et je vais nettoyer ma chaîne pour virer la graisse actuelle.
J’ai oublié quelques photos (genre la moto, une fois tout monté), mais je posterai d’autres photos par la suite 🙂

Mise à jour

Après environ une heure/une heure trente d’utilisation (20/30 kilomètres en ville), l’huile a commencé à couler par le flexible, côté chaîne. J’ai retrouvé de l’huile sur ma jante, comme prévu. J’ai réduis alors à 10  puis 9 secondes le temps d’ouverture mais de l’huile est toujours présente sur la jante: j’ai baissé ce matin à 6 secondes… J’ai également enlevé le collier sur le bras oscillant mais je pense le remettre pour  bloquer le flexible une bonne fois pour toute (le montage ne bouge pas mais si j’appuis, la sortie tu tube bouge un peu et ça me plait moyen).

Le montage actuel:

Détail sur la sortie du tube:

note: il me parait un peu haut, non?

un autre détail (vu à travers un maillon, au-dessus; bien en face non? 🙂 ):

vue de côté:

Après une semaine, la chaine est toujours bien lubrifiée. Je diminue progressivement afin de trouver le bon réglage, mais jusqu’à présent, je ne fais que diminuer!

Mise à jour du 20/09:

J’ai redémonté le tube afin de l’amener jusqu’à la chaine, c’est maintenant beaucoup plus proche (la graisse devrait donc bien tomber sur la chaine):

c’est déjà plus proche

6 réflexions sur “Montage d’un Cameleon Oiler

  1. Wow ! Beau résumé… je ferais ps mieux..Bravo, bon achat, et ne t’en fais pas pour le tube plié et va se redresser. ce genre de tube reviens après quelques temps. Tu ne verra plus ou était le pli.

    • merci pour les compliments et l’info du tube 😉 je vais corriger ça. Je vais uploader quelques images de plus et rajouter un petit complément après une semaine d’utilisation!

  2. Joli tuto ! 😀 Petite question (bah voui) : la lubrification se fait dès que le moteur tourne, si j’ai bien suivi. Que se passe-t-il si tu est à l’arrêt à ce moment-là ? (feu ou autre) Il n’y a pas de système genre ‘ne se met en marche que si une vitesse est enclenchée’?
    J’aime trop mon pinceau et mon huile moteur, mais ça à l’air pas mal quand même!

  3. Il y a un revendeur du cameleon oiler en France maintenant pour ceux que ca intéresse, c’est le site graissage-chaine-moto.com

    Livraison en 48h et pas besoin de payer les frais de ports du Canada le top !

    A+

  4. merci pour ces vidéos et tes commentaires, ils sont vraiment les bienvenues. Aujourd’hui, dans l’attente de l’arrivée de ma nouvelle moto, j’en ai commandé un (cameleon oiler + qui s’adapte à la température parait-il) et je surfe sur le web pour voir les avis qui peuvent s’exprimer.
    avec le recul, à ce jour en es tu content ? Pas trop de fuite sur la jante, as tu trouvé le bon débit ?
    merci

    • Hello, merci pour le commentaire !
      Je trouve le système très performant et très fiable, je n’ai jamais eu de panne avec. La simplicité fait que c’est rapide à monter sur sa bécane.

      Je n’ai pas eu trop à me plaindre des projections et le débit retenu est finalement assez facile à trouver. J’ai simplement diminué en regardant l’état de la chaîne jour après jour (j’avoue ne plus avoir le réglage en tête mais je crois que j’étais à 1/2 seconde).
      Perso, c’était pour un usage ville uniquement (je ne suis pas un grand routier). J’ai réussi à oublier que le graisseur était présent, signe que cela fonctionne (je m’explique : à mon sens, les meilleurs systèmes sont ceux qu’on « oublie »). Il faut bien sûr vérifier de temps à autre le niveau d’huile (j’en profite pour signaler que c’est assez économe).

      Si j’avais un reproche à faire, c’est le système de fixation du tube qui va jusqu’à la chaine. C’est simple et ça fonctionne mais c’est trop souple. J’ai eu par deux fois la mauvaise blague que ce tube s’est enroulé à côté de ma couronne. Ce n’est pas la faute du produit, mais ma fixation qui n’allait pas. Le meilleur conseil que je peux donner est de bien prendre son temps pour « router » et attacher soigneusement ce tube jusqu’à la jonction chaîne/couronne (j’avais même pensé à me faire une patte sur mesure genre en impression 3D).
      Pour ce problème précis, le pro-oiler s’en tire mieux ( http://www.pro-oiler.net/gallerij/_data/i/upload/2014/08/17/20140817143824-4840a84a-me.jpg ) mais il faut percer le bras oscillant et je ne voulais pas.

      Enfin, peut-être que ce point du caméléon a été gommé, j’avoue ne pas avoir suivi leur facebook/site pour avoir des nouvelles de leur produit.

      Ah, truc tout bête mais qui sauve la vie (si le système de programmation d’ouverture d’huile est toujours le même) : scotcher sous la selle la méthode de programmation. C’est tout bête mais quand on a besoin, on l’a pas forcément sous la main et c’est pas forcément évident de retrouver la séquence de programmation 🙂

      Pour finir, si je devais en reprendre un, oui, je le ferai 😉

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