Cours n°3

Jeudi 10 Juin- Cours n°3 Avec Benoit

Aujourd’hui il pleut: je repense au Joe Bar Team avec le « la pluie c’est dans la tête ». Je m’équipe et me dirige au plateau. Ca douche un peu et je ne suis pas spécialement rassuré. Bon, au fond de moi, je sais que ce n’est pas non plus un truc de ouf: à 40 km/h sur le plateau, le risque est plutôt limité. Mais bon, quand même quoi!

Je retrouve Stéphane pour le cours (voir billet précédent). Il n’est pas trop rassuré à cause de la pluie, car c’est la première fois qu’il conduit dessous. On discute un peu, la veille c’était la même chose pour lui (la pluie) et ça n’a pas été terrible, visiblement. Malheureusement, pas le choix: qu’il pleuve ou non, il faut y passer. La différence: un chouille plus de temps sur le rapide en passant de la tranche 19-22 secondes à 20-23. Benoit se présente (pas celui du cours n°1, car il s’agissait de Cédric!) et on y va… à 2 élèves! Perso, ça me va, on peut ainsi mettre son temps à profit et bénéficier des plateaux tranquillement (c’était d’ailleurs le but de prendre les cours de 12 à 14h). Nous nous dirigeons donc vers le rapide, pour tâtonner la piste mouillée.

Contact!

Premier tour de piste, doucement. Pas de difficulté particulière, lié à la pluie. J’essaye de prendre le demi-tour du mieux que je peux, mais ça a du mal à passer. Le slalom se passe bien, je ne shoot pas de cône, c’est toujours ça de pris. Très concentré, je fais attention de ne pas bloquer arrière ou avant. Nous enchaînons les tours avec Stéphane (facile, vu que nous ne sommes que 2 à tourner l’un derrière l’autre) et un 3e bonhomme nous rejoins (je ne connais pas son prénom). Nous continuons à 3, et Benoit nous rejoins. Il nous donne les indications et précautions d’usage lié à la pluie:

  • Pas de crainte à avoir avec le slalom, on est qu’à 40-45 grand max
  • Les démarrages et rétrogradages doivent se faire avec prudence car il devient facile de déraper/bloquer une roue
  • De la souplesse, comme d’hab!

Benoit me regarde faire et me prend à parti. Il m’indique de bien négocier l’arrivé dans le demi-tour: 3è, 2è,1ère de manière souple, on laisse la moto filer dans sa lancer et surtout pas trop utiliser le frein moteur (donc relâcher l’embrayage plus lentement qu’au rétrogradage – ça me convient bien), balancer la moto dans le virage en regardant le cône et TAC, le regard se tourne alors vers le début du parcours et, une fois droit, on remet les gazs, 1ère, 2è, 3è…
Stéphane me fait remarquer que je laisse trop d’espace dans l’entrée du demi-tour (50 cm environ) avec la ligne de droite, même si je ne mords pas l’autre ligne (cool, j’ai encore de la marge 🙂 ). J’enchaîne les tours et ça passe plutôt bien puisque je suis dans les temps: record à 20,4 secondes,de mémoire (j’ai un doute entre 20,4 et 21,4, mais OSEF, c’est dans la fenêtre de temps 🙂 ).
Si j’arrive à me débarasser de freiner de l’arrière au rétrogradage et que j’arrive à bien utiliser le frein moteur, le demi tour me pose problème. Après un blocage de roue arrière (erm, pas bien) maîtrisé (merci l’YBR et toutes ces pu***s de roue arrière bloquées dans les descentes), je pige enfin le fait d’arriver à la bonne vitesse aider énormément. En effet, il ne faut pas trop freiner, sous peine de perdre trop de vitesse en première et la reprise est dure dure (sous les 10km/h, le moteur bagotte un peu pour redonner les gazs et cela risque d’entraîner un pied à terre). Quand on passe au dessus des 15 km/h et en balançant la moto franchement, à hauteur du cône (en le regardant), ça marche nickel! Pas évident mais je commence à capter enfin!

Je change alors de parcours: freinage. C’est la  même chose que le rétrogradage, sauf qu’on entre dans le slalom par la gauche, qu’on fait le demi-tour par la droite et qu’on doit s’arrêter beaucoup plus tôt (l’exercice simulant un camion qui grille une priorité). Le slalom ne pose pas de problème mais le demi-tour, évidemment, en pose! Il faut tout recommencer! Petite frayeur quand j’ai embrayé en freinant sans rétrograder juste avant le demi-tour. Bref le demi-tour est trop large (grr) mais le reste est OK. Petite différence: on sort du slalom au retour plus tard et le freinage se fait comme suit:

  • blocage du guidon avec les bras
  • frein AR (au pied)
  • frein  AV
  • Embrayer

Pas trop difficile mais j’ai tendance à vouloir rétrograder…

Pendant tout ce temps, j’ai mis à profit chaque temps dispo pour faire des demi-tours ou manipuler la moto à basse vitesse. A quelques reprises, j’ai pu faire des demi-tours nickel chrome. C’est pas compliqué du tout, faut juste chopper le coup de l’équilibre et de la vitesse. Le tout, coulé comme il faut.

L’exercice se termine, la pluie est partie depuis quelques temps et le soleil commence à revenir…

Direction le lent

C’est marrant de constater qu’on passe d’un truc à  un autre radicalement différent. Le lent n’est pas compliqué mais le rythme est différent et je trouve ça pas simple de passer de l’un à l’autre. Bref, nous nous lançons. Les tracés de Stéphanes sont impeccables. moi, je galère sur le parcours le plus simple. En fait les 2 premières portes sont OK mais la 3e coince: je suis en retard.
Comme le soleil est revenu et que le sol est sec, une flaque d’eau vient nous aider: au fur et à mesure des passages, un tracé au sol se dessine. Je me rappelle de ce que m’avait dit Cédric: prendre large, viser le cône extérieur, regarder la porte suivante. Pas évident mais par moment j’y arrive. Chose rigolote, je ne change pas grand chose en technique (je ne suis pourtant pas tellement coucher) mais le fait de prendre les portes bien larges aident beaucoup. Bref, je passe et repasse et rerepasse… pas facile…

La dernière est bonne, je rentre la moto (sur le côté, histoire de manipuler la moto). Je suis trempé, de la tête au pied: mon pantalon de pluie m’a gardé au chaud et tout est détrempé. Je discute un peu avec Benoit, je passe au bureau pour poser d’autres heures (mais il n’y a personne) et puis je  rentre. Juste avant de partir, je souhaite bonne chance à Stéphane mais tout devrait aller, il est au poil et a très bien géré, pluie ou non. Je pense que ce sera la gestion de son stress qui fera la différence maintenant.

Je retourne sur l’YBR: oh lala, cruelle descente aux enfers… j’ai l’impression de m’assoir sur un jouet! Le guidon street du FZ6 me manque… ainsi que le freinage, car quelques kilomètres plus loin, j’ai vraiment eu l’impression d’avoir un disque de frein en caoutchouc. Bon, évidemment, je ne parle même pas de l’accélération and co… Finalement, je me fais au gabarit et poids du Fazer et cela me manque pas mal, en retournant sur l’YBR. Bah, ça sera pour plus tard, d’abord finir les cours et les examens 😉

Ah pour l’anecdote, mon t-shirt était trempé (comme d’hab) de sueur mais aussi mon froc: c’est comme s’il sortait de la machine à laver! J’ai pensé jusqu’à présent à prendre un haut de rechange mais le froc, j’y avais pas pensé :S Pour le coup, le pantalon de pluie Ixon est super efficace (bon, je le savais déjà mais quand même)
Sur le retour à la maison, j’ai mis à profit les virages en essayant de les prendre comme au demi-tour (tête près de la main à l’intérieur du virage). Evidemment sur l’YBR, ça passe bien!

Prochain cours: ???

7 réflexions sur “Cours n°3

    • yep, je vais ce midi prendre d’autres heures 😉 Je te tiens au jus pour les horaires. Surement toujours entre 12 et 14h, j’hésite à prendre 2 ou 3 cours par semaine :p

  1. Purée de purée !!! 20,1 – 21,1 sous la flotte !!! vraiment super !
    Eh oui ! Tu voies, la pluie, c’est bien dans la tête 😉

    Pour ma part, je n’ai jamais chuté par temps de pluie : au contraire, c’est même dans ces circonstances que j’étais le plus à l’aise.

    C’est très utile de prendre des leçons par tous les temps… surtout si, le jour où tu passes l’examen, il tombe des cordes 🙂

    Pour le lent, ne t’inquiète pas, ça va venir : ton regard prend du retard au début mais, petit à petit, tu vas voir que ça va s’ajuster. Pour cela, il faut se forcer à porter le regard loin très tôt (et ne pas s’attarder sur la porte que l’on est en train de passer).

    Tu te débrouille comme un chef ! Je suis très confiante pour toi !

    • Merci 🙂 Pour la pluie, oui c’est dans la tête: il faut juste faire attention au démarrage/freinage. Perso, avec l’habitude de bloquer la roue arrière, ça va.
      Je suis d’accord avec toi pour ce qui est de prendre des cours par tout temps: de toutes façons, le jour de l’exam, on a plus le choix! Et puis ça permet de dédramatiser la moto, on a largement de quoi tenir avant de se péter la cheutron 😉 Evidemment, pas d’excès de confiance non plus…

      Pour le lent comme pour le rapide, il faut travailler le regard! Pour le lent, j’ai lu un truc utile: on ne pousse pas le guidon, on le tire 😉
      Merci pour les encouragements 😉 Prochain cours: Vendredi 18 de 10h à 12h (pas de place 😦 )

  2. La frime, tu passes les demi tours sans mordre dès le début…pff, c’est pô juste! 😉

    Pour le lent il faut bien anticiper la porte suivante, 80% du travail est dans le regard (et les bras, souples, les bras 😛 )

    Keep goin’! 😉

    • t’inquiètes, j’ai du boulot pour la sortie du demi-tour droite 🙂

      pour le lent, on va pratiquer encore et encore et encore…

      Merci pour les encouragements 😉

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