Jeudi 23 Septembre – jour d’examen avec Antoine – distance: environ 13 km
Aujourd’hui c’est le grand jour. J’ai rendez-vous à 12h30 pour mon examen à Villacoublay. J’arrive et je croise Tony, avec qui j’ai roulé la veille et qui passe son exam le même jour. Je m’apperçois que je ne suis pas dans le même groupe que lui, car il va vers Gennevillier. Je laisse donc le groupe partir avec Cédric et je m’installe près d’un jeune, David. Rapidement, nous nous appercevons que nous passerons l’examen ensemble. Bizarrement, la moto école est plutôt vide: 2 personnes tournent sur le lent puis vers le rapide. Le ciel est sombre, les nuages s’amoncèlent doucement. Cela ne présage rien de bon, la pluie semble arriver.
Antoine arrive, nous brief rapidement. Ca va très vite, car nous ne sommes que 3 à passer à Villacoublay, ce qui m’arrange (c’est plus rapide pour faire passer tout le monde 🙂 ). Nous partons à 2 motos, ce qui est plutôt cool, car nous avons chacun une moto et Antoine ferme le convois, Sony, le dernier élève, nous attends sur place. Direction le pont de Sèvres, puis demi-tour en-dessous, remontée sur la 118 (la pluie commence à tomber…), direction ZA Villacoublay et.. ah bah on y est. C’est beaucoup mieux que Gennevillier! La pluie s’arrête.
Durant la matinée, j’étais assez nerveux car en plus de l’exam lui-même, je me demandais si l’examinateur serait présent (avec les grêves sur les réformes des retraites). Nous garons les véhicules, discutons, Sony arrive. Puis rapidement, c’est l’examinateur qui se présente. Petit débrief sur fond de tonnerre lointain, l’examinateur nous donne les consignes d’usage. Il insiste bien qu’il n’est pas là pour nous piéger et qu’il ne faut pas se mettre en danger, en donnant l’exemple de se tromper de route, mais de continuer même si l’erreur de direction est présente. Cela n’étant pas un motif d’ajournement, cela peut le devenir en cas de situation dangereuse si on tente par tous les moyens de revenir sur le chemin initialement indiqué. Puis la question fatidique: « qui commence? ». Je n’en peux plus d’attendre, je sais que poireauter dans la voiture sera pire, je prends les devants et je commence donc. Radio ok, équipement ok (j’ai enfilé mon pantalon de pluie au passage), réglage des rétros ok… on est parti…
Nous sortons de la zone de plateau et déjà une voiture se présente au loin. J’ai le temps de passer, ok je me lance et là à la radio « vous nous attendrez au rond-point ». Ouf, pas de remarque sur l’initiative: à mon sens, j’avais largement le temps de passer, tout en prenant compte de la route mouillée. D’ailleurs j’ai un trou de mémoire, je ne sais plus s’il a plu pendant mon exam, bref… Je roule doucement, des voitures me collent au derche. J’arrive au rond point, prend la première sortie, me laisse dépasser et… ah… euh… « c’est bon monsieur, vous pouvez rouler ». Ouf… J’entame donc direction Bièvres. Je connais cette route car je l’ai prise 2 ou 3 fois en cours et je m’attends aux virages (qui tournent vraiment bien par moment et sur route pourrie), tout en me demandant « merde, j’emmanche à quelle vitesse ». Car le panneau indique une fin d’agglomération. Donc 90 km/h. Mais j’ai un doute si c’est 70. Et la route est mouillée, donc normalement 80, mais il a pas plu depuis longtemps, donc route grasse… « Ca commence bien », je me dis. Je fais donc la même chose que la veille: je décide d’une allure batarde et si j’ai le droit à un commentaire du style « monsieur, attention à l’allure », je sais qu’il faudra accélérer jusque 80, au moins :p Mais l’examinateur ne dit rien. La route est sinueuse, je négocie les virage comme appris pour les courbes: virage à gauche, j’adapte ma vitesse, colle du côté du bord droit et tend vers la tangente et réaccélération (gentille) avec une vue en sortie de virage.
Nous continuons les virolos, puis on tourne à gauche, vers Bièvres. Traversée de la ville gentiment, direction la n118 (un beau cédez-le-passage, au passage :)). Je suis content car je connais très bien ces coins là, pour les avoir fait et refait en voiture et vélo! Puis direction Massy. Ici aussi, je connais très bien… Je me cale à 70 sur la n444 (je crois…) et une bagnole tente de me dépasser (péniblement…) dans la fin de côte. J’accélère un peu car je ne voulais pas que le mec se rabatte sur moi (petit instant d’hésitation, j’attends la réprimande dans la radio mais rien…) et me range au milieu, après les contrôles d’usage. Sortie à Igny, puis Massy (sortie d’un stop dynamique, encore une fois, mais en sécurité), et on arrive derrière le parc de Vilgénis: je connais tous ces endroits très bien et je sais où sont les pièges! Bref, je reste concentré pour ne pas me planter. D’ailleurs, je me suis rendu compte que tant qu’on était concentré, le stress s’envole.
Je passe le grand rond point à côté du Parc de Vilgénis et direction Antony. Je cale ma vitesse à 50, le fazer ronronne gentiment. Pas de surprise là encore. Je me demande encore et encore « mais quand est-ce qu’on va sur l’autoroute, y’a pas d’accès par là »…
Massy-Vilaine, on fait un 3/4 de rond-point et on sort puis on m’indique de rentrer sur un parking. « Déjà fini », me demande-je. Mais on me demande de faire un 1/2 tour et je repars. Encore un stop. Là, je dois avouer que je me suis demandé s’il ne voulait pas vérifier que je partais trop à l’arrache des stops. D’un autre côté, pas de reproche. Bref, je laisse courir et je regarde ma gauche: la vue est bloquée par une longue ligne de gros arbres… nice… Je sors tout doucement, tout se passe bien, retour sur le grand rond-point, direction Antony puis direction Chatenay: je sais même par où passer avant de voir les panneaux :p
longue ligne droite avec ralentisseurs (limité à 30), puis nous nous garons: « coupez le contact, monsieur ». Je m’exécute et enlève tout mon barda (et y’en a avec les gilets de moto école, radio, casque, pantalon, veste, dorsale, etc…). David prends ma place.
Je ne vais pas commenter le passage de mes 2 camarades de fortune. De toutes façons, j’avais l’esprit complètement ailleurs, beaucoup plus léger. Aucun commentaire négatif, tout s’est bien passé, on verra le verdict. Je me laisse donc transporter et nous repartons à notre point de départ.
Victoire, c’est un carton plein: 3 reçus sur 3 présentés! Nous repartons vers la moto école, le coeur léger (mais toujours sous la surveillance du moniteur :p). Ironie du sort: ceux partis à Gennevillier n’ont pas pu passer leur exam! J’ai eu encore une fois un sacré coup de bol…
Voila une aventure qui s’achève. Bien sûr, d’autres vont commencer, mais le permis est fini. Ca fait bizarre de se dire que je ne retournerai pas en cours (enfin, quoique…), après plus de 4 mois à fond dans ce permis. Dans l’ensemble, je ne me plains pas, car tout s’est fait assez rapidement, j’ai tout eu du premier coup et la formation a été très intéressante. Je ne regrette pas du tout mon choix de moto-école, et si cela n’a pas été rose tout le temps, dans l’ensemble ça s’est très bien passé. L’équipe est vraiment agréable et pro, chacun a son propre caractère. Même si j’avais déjà dis que changer de moniteur pouvait induire une incompréhension pour l’élève, je dois avouer que cela ne pas trop géné. En revanche, il est indispensable de savoir prendre du recul et de discuter de ses difficultés. Pour ma part, mon collègue Léon m’a énormément aidé pour le plateau (et pourtant, il n’était pas là pendant mes cours).
Voila le trajet que j’ai emprunté:
Pour l’anecdote, j’ai passé 10 rond-points, tu m’étonnes que j’en avais marre!!!!
Un grand merci pour tous ceux qui m’ont aidé, conseillé, supporté et lu. Merci à ma femme qui m’a aidé et écouté , à mes collègues qui m’ont conseillés, aux moniteurs bien sûr, tous ceux avec qui j’ai pu échanger (conseils et points de vues) et à tous ceux que j’ai pu oublier. Un grand merci à Bertrand pour les photos 😉 D’ailleurs, désolé, je n’ai eu ton message que ce soir, le répondeur ayant encore cafouillé…
A bientôt pour d’autres aventures, V à tous et prudence sur la route!